Le blog de Guillaume, en direct du XXIème siècle

9 septembre 1087

Lettre d’outre-tombe…

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Voilà déjà 4 ans que ma douce Mathilde s’est éteinte et aujourd’hui nous sommes réunis dans l’au-delà. Elle repose dans l’Abbaye de la Sainte Trinité tandis que mon tombeau se trouve à l’Abbaye Saint Etienne. J’avais ordonné la construction de ces deux édifices dans la ville de Caen pour avoir le pardon du Pape suite à notre mariage proscrit. Pour ma part, j’aurais souhaité une mort plus glorieuse. C’est une blessure accidentelle qui a eu raison de moi au retour d’une bataille contre Philippe 1er. Mais qu’importe, il était temps pour moi de céder la place et de ne plus subir la folie des hommes et la jalousie des puissants. À l’image de ma vie, même ma mort ne fut pas de tout repos. Le rapatriement même de ma dépouille à Caen fut perturbé par deux fois. Depuis, je repose dans cette même Abbaye en espérant que mon histoire passionne encore aujourd’hui. Après tout, ne suis-je pas le dernier homme de l’histoire qui soit parvenu à envahir l’Angleterre ?

Mort – Abbaye-aux-Hommes – Abbaye-aux-Dames- Pape

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Robert Courteheuse
« Père, vous m’avez remis le duché de Normandie, je saurai m’en montrer digne. »
Guillaume le Roux
« Père, alors que je reçois la couronne d’Angleterre, vous pouvez reposez en paix. »

14 juillet 1077

La dédicace de Bayeux

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Je suis ému. Lors de la consécration de la nouvelle Cathédrale de Bayeux sous la présidence de l’archevêque de Rouen, mon demi-frère, Odon de Conteville, évêque de la ville, a exposé la Tapisserie de Bayeux également nommée Telle du Conquest. Réalisée en Angleterre sous son égide, cette broderie rend hommage à ma grandeur lors de la bataille de Hastings et mon couronnement en l’Abbaye de Westminster. Imaginez une fresque longue de 69 mètres dédiée à ma gloire ! Elle est magnifique ! Puisse-t-elle traverser le temps pour témoigner de ces années de conquête et devenir l’un des joyaux de notre fabuleux patrimoine normand.

Cathédrale – Tapisserie de Bayeux

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Jean II d’Avranches, Archevêque de Rouen
« Très cher Guillaume, cette broderie traversera les siècles afin de vanter vos mérites. »
Odon de Conteville
« Mon très cher frère, il n’est pas de tenture assez grande pour narrer tous vos exploits. »

25 décembre 1066

Appelez-moi Guillaume, Roi d’Angleterre !

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Comme l’a souhaité Harold, Dieu a rendu son jugement et aujourd’hui je suis couronné roi d’Angleterre en l’Abbaye de Westminster. Pourtant, la vraie conquête de l’Angleterre commence ici et ne se terminera qu’en 1070. Je dus une fois de plus faire face à une situation particulière. Mon statut de roi d’Angleterre ne pouvant être contesté, il ne convient guère au roi de France Philippe 1er. Pour lui et les Capétiens, le simple vassal des territoires normands ne peut disposer d’autant de pouvoir et ils commencent déjà à me chercher noise. Qu’importe, j’ai déjà eu maille à partir avec d’autres ennemis autrement plus coriaces.

Angleterre

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Pape Alexandre II
« Ce trône vous revenait de droit cher Guillaume, nouveau roi d’Angleterre ! »
Philippe 1er
« Je n’aime guère votre arrogance Monsieur le roi d’Angleterre. »

14 octobre 1066

Bataille d’Hastings, la grande bataille

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Quelle bataille ! Quelle fougue ! Je dois reconnaître que les anglais furent braves mais au final, nous avons gagné la couronne ! Au petit matin, l’occupation par l’armée saxonne de la colline de Senlac leur apportait un avantage défensif et laissait présager une lutte délicate. Leurs premières lignes formaient un mur de boucliers infranchissable. Ce sont les bretons qui attaquèrent les premiers ces combattants d’élite que sont les housecarles mais rien n’y fit et notre attaque bretonne tourna rapidement à la débâcle. C’est là que les anglais firent une grande erreur. Au lieu de rester campés sur leur position, ils pourchassèrent les fuyards, abandonnant la cohésion de leur mur et le fragilisant. Je lançai alors une charge éclair de ma cavalerie restée en retrait et me débarrassai d’une grande partie des anglais présents sur le champ de bataille. Par la suite, après moult assauts repoussés de nos chevaliers normands, les anglais finirent par fatiguer. Ce fut le moment pour nos fantassins de partir à l’assaut de la colline, soutenus par le tir nourri de nos archers. Meurtris sur tous les fronts, les saxons furent submergés et se replièrent, laissant mon rival Harold de Wessex, mort à cause d’une flèche dans l’oeil. La bataille se termina réellement à la nuit tombée à la suite d’une embuscade désespérée de la part des housecarles. Ce fut la plus longue journée de mon existence mais nous avons remporté la bataille d’Hastings et bientôt je serai Roi d’Angleterre.

Bataille

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L’armée de Guillaume
« Gloire à GUILLAUME LE CONQUÉRANT »

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Conquérir la couronne d’Angleterre

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Je suis en Angleterre. La Normandie n’a peut-être jamais connu de période aussi paisible et prospère, mais je suis en Angleterre pour laver mon honneur. Mon cousin, le roi Edward, m’avait élevé sur le pavois en me désignant comme son successeur avant sa mort et le seigneur Harold, comte de Wessex, qui avait fait le serment d’honorer sa volonté s’est approprié la couronne. Je ne suis pas surpris. Bien évidemment je suis déçu par cette nouvelle traîtrise mais je commence malheureusement à accepter la trahison comme une coutume des puissants.
J’ai donc dressé une armée pour partir à la conquête de l’Angleterre. Harold s’étant parjuré, j’ai obtenu la bénédiction du pape Alexandre II qui, ayant excommunié le félon, m’a témoigné son soutien en me faisant parvenir l’étendard de Saint Pierre ainsi qu’une relique que je garderai autour du cou jusqu’à la victoire.
En un peu plus de 6 mois, une expédition forte de près de 700 navires et de 7000 hommes dont des normands, des bretons, des flamands, des combattants d’île de France et même des barons autrefois rebelles, fut prête à partir à la fin de l’été de l’an 1066. J’ai pris la tête de cette flotte à bord du Mora, mon vaisseau amiral offert par Mathilde mais nous fûmes malheureusement retardés par un vent violent qui brisa plusieurs embarcations et nous fit perdre de nombreux et valeureux compagnons d’armes.
Après avoir réorganisé notre corps de bataille et réparé les avaries, nous attendîmes les vents favorables sur la plage de Saint Valéry sur Somme et avons finalement accosté en terre anglaise le 29 septembre 1066 au matin.
à notre arrivés, nous fûmes accueillis par des émissaires d’Harold nous sommant de quitter l’île. J’avais envie de le décapiter mais proposai néanmoins de régler ce différend par l’intermédiaire de juridictions compétentes ou, afin de préserver la vie de milliers d’hommes, de me mesurer à lui en combat singulier. Sa seule réaction fut de décliner mon offre et de s’en remettre au jugement de Dieu. à nous deux Sir Harold ! »

Couronne – Angleterre – Harold

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Sir Harold
« Je t’attends de pied ferme le bâtard ! Tu n’usurperas point ce titre royal ! »

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Ma bataille de Varaville

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Je n’aurai décidément de repos que lorsque mes ennemis seront tous passés de vie à trépas…
Henri Ier, toujours tourmenté par mon pouvoir, a décrété qu’il fallait envahir ma terre de Normandie. Geoffroy Martel et lui ont réuni leurs forces à Angers afin de me faire vaciller. Je dois avouer que c’était bien pensé. Leurs milliers d’hommes en route vers Caen paraissaient impressionnants face à mes centaines de chevaliers mais ma volonté fut inébranlable et ma tactique imparable. Pour regagner Caen, ces intrigants devaient franchir les marais de la Dives, inondés en cette saison. Alors tandis qu’ils firent chemin vers la seule route possible entre Varaville et Périers, j’étais déjà embusqué dans les bois de Bavent avec mes hommes, soutenus par les paysans du voisinage. Le 22 mars avant l’aube, alors qu’ils étaient bien engagés sur la fameuse route, nous leur avons barré la route de telle manière à ce que leur seule issue fut le pont de bois sur la Dives qui croula sous le poids de leur panique, entraînant dans les eaux hommes, chevaux et chariots. Que la France entière sache désormais que la Normandie est imprenable et que je massacrerai quiconque tentera de me causer tracas !

Caen – Dives-sur-Mer

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Mathilde De Flandre
« Chaque jour, j’ai prié pour vous mon tendre chevalier… C’est Dieu qui vous a mené à la Victoire ! »
Les Varavillais
« Gloire à Guillaume notre duc ! »
Geoffroy Martel
« Aggghhhh…. »

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Le temps des complots

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Quel affront que d’être trahi par ses alliés… Ce scélérat d’Henri – mon parrain !, lui qui m’avait ceint de l’épée de chevalier ! – il a fait cause contre moi ! La montée en puissance de mon duché, suite à mon mariage avec Mathilde de Flandre, l’inquiétait et il craignait de devoir partager son pouvoir. Il a pris parti pour mon oncle Guillaume de Talou, qui s’est allié à mon pire ennemi, le comte d’Anjou Geoffroi Martel et aux barons rebelles pour m’envahir ! Ces gueux avaient en tête de m’attaquer sur deux fronts normands au Nord et au Sud et de se réunir à Rouen en une seule et même puissance pour mieux me battre. J’ai relevé le défi et j’ai marché contre le roi. En même temps j’ai lancé mon fidèle Gauthier contre les soudards commandés par le prince Eudes. Il les a débusqués à Mortemer, ivres et gavés de pillages, et les a taillés en pièces. J’ai fait porter la honteuse nouvelle à Henri, qui dès lors s’est retiré piteusement sans livrer bataille ! Jamais plus je ne les laisserai me piétiner ! Foi de Guillaume !“

Henri

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Geoffroy Martel
« Sois maudit le bâtard ! »
Guillaume de Talou
« Mon neveu, vous paierez votre insolence ! »

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Mon mariage avec Mathilde !

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Mathilde de Flandre et moi sommes mariés ! Cette union fut délicate car le Pape Léon IX s’y était opposé en raison de notre consanguinité au cinquième degré. Toutefois, cette union étant trop importante pour mon duché, nous avons fini par échanger nos voeux. J’espère que Mathilde sera une épouse aimante et m’offrira une belle lignée ! Je veux au moins 10 enfants ! Pour l’heure, je songe tout de même à faire quelque chose pour contenter le Saint Père.

Mathilde

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Le Pape Léon IX
« J’avais pourtant ordonné de jeter l’interdit ! Vous aurez à subir le jugement de Dieu sur votre duché ! »
Mathilde
« Quelle folie que cette union mais je suis votre épouse et vous soutiendrai. »

Eté 1047

Ma première victoire à Val-ès-Dunes

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20 ans. L’âge de toutes les audaces et je suis prêt à conquérir le monde ! Il y a quelques mois ces fourbes de barons ont tenté de m’assassiner à Valognes pour m’écarter du pouvoir au profit de mon cousin Gui de Brionne. Heureusement, leur tentative fut vaine et je pus me réfugier à Falaise. Aujourd’hui, j’ai enfin vaincu les rebelles ! Tous ces « vieux normands » traditionalistes et hostiles à toute réforme vont désormais se plier à mes règles ! Cette bataille à Val ès dunes fut un triomphe ! Une victoire que je partage avec mon protecteur et ami, Henri 1er, roi de France. C’est lui qui, selon le droit féodal, m’a apporté assistance après le complot de Valognes, lui-même qui m’a accordé le soutien de nombreux hommes pour vaincre les rebelles. Je peux enfin savourer mon règne en tant que duc de Normandie…

Duché de Normandie – Conquête – Valognes – Henri I

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Henri 1er
« Je suis votre suzerain Guillaume, je ne pouvais vous abandonner ! »
Mathilde De Flandre
« Monseigneur, quelle présence ! Vous m’impressionnez »

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Appelez-moi Monsieur le Duc !

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J’ai 8 ans et j’accède déjà au duché de Normandie. Un rôle bien imposant pour un garçon de mon âge et pourtant, mon père m’ayant reconnu, aucun obstacle ne me barre la route si ce n’est certains barons qui se font déjà des gorges chaudes de ma nomination.
J’aurais aimé mieux connaître mon père Robert Le Magnifique. Il était un grand guerrier et j’aurais été fier de combattre à ses côtés. Lorsqu’il mourut, il revenait alors d’un pèlerinage à Jérusalem et je sais que dorénavant, il me guidera avec l’aide de Dieu.

Robert Le Magnifique

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Robert le magnifique
« Je vous laisse le Duché mon Fils ! Soyez-en digne et faites fi de la jalousie des barons ! »

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On m’appelle Guillaume le bâtard !

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Je déteste ce surnom et je rêve déjà du jour où j’aurai des titres plus glorieux ! Mais qu’y puis-je ? Mon père, Robert, Duc de Normandie et ma mère, Arlette, fille de tanneur à Falaise forment un couple illégitime et nombreux sont ceux qui ne cautionnent pas leur union. On dit de mon père qu’il fut un homme courageux, cultivé et généreux, qualités qui lui valurent, après sa mort et la mienne, le titre de « Robert Le Magnifique ». étant son seul fils, c’est à moi que revint l’immense honneur d’être son héritier et de pouvoir porter la couronne ducale. J’espère toutefois que mon illégitimité ne me causera pas moult problèmes. En attendant de faire face à mon destin, je grandis à Falaise, la ville qui m’a vu naître.

Arlette – Falaise

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Arlette
« Mon fils, sachez que même si l’on vous taxe de bâtardise, votre père et moi avons connu le fol amour »

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